11 Rue Division Leclerc
54120 BACCARAT
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Baccarat est une petite ville du sud de la Meurthe et Moselle de 4900 habitants appelés les Bachamois. La ville est un chef-lieu de Canton de l'arrondissement du Lunévillois.
Son nom est connu dans le monde entier grâce à son cristal d'une pureté unique que l'on peut retrouver sur les tables et dans les maisons des grands de ce monde.
Les armoiries de la ville
Coupé, en chef, de gueules au dextrochère, de carnation, armé d'argent, tenant une épée de même, garnie d'or, flanquée de deux besants aussi d'or, en pointe d'azur au gobelet d'argent faisant allusion à l'industrie du verre.
L'origine de Baccarat
A ce jour, on ne sait encore avec exactitude d'où vient le nom de Baccarat. Plusieurs hypothèses sont admises :
Baccarat désignerait tout simplement le bac (ou pont) jeté sur la Meurthe.
Abréviation de Bacchi-ara (autel de Bachus) donné au castellum romain appelé maintenant tour du Bacha*.
*Celle ci est encore visible sur les hauteurs de Deneuvre. Sur le rocher de Danweren, les Romains bâtirent un castellum composé d'une tour carrée de 12 m de côté comprenant 2 étages avec des murs de 1 m d'épaisseur.
Même si le nom de Baccarat apparaît pour la première fois en 1291, sa véritable histoire débute avec le nouveau siècle. A cette époque, Deneuvre (petit village collé à Baccarat) était sous la direction des évêques de Metz, mais bien trop loin de cette ville pour en recevoir des secours rapides en cas d'attaques. Ce qui ne
l 'empêche pas, malgré tout de s'agrandir vers le sud (actuel faubourg de l'Aître). Quelques serfs construisirent leurs maisons en bas du rocher, vers le Nord, près d'un bras de la Meurthe (qui deviendra le canal des moulins), c'est le commencement de Baccarat en 1291.
En 1305, Henri, premier sire de Blâmont, gouverne la ville de Deneuvre.
Il fait construire la Tour des Voués pour protéger les maisons des serfs. Élevée sur un rocher qui domine la vallée de 5 à 6 mètres, c'est une construction massive de 14.7 m de long 11.7 m de large de haut, surmontée d'un toit et dont les murs percés de fenêtres et de meurtrières ont 2.8 m d'épaisseur. En 1332, Adémar de Montil, évêque de Metz, rachète à son vassal, Henri, la Tour des Voués avec le droit de la compléter par un château autour duquel pourrait être formé un bourg : c'est l'origine de Baccarat (qu'on écrivait Bacquarat, Bakarroit, Beckarrat, puis Backarrat).Thiébaud 1er de Blâmont fortifie la ville de Deneuvre. Il agrandit le château et en 1336, il entoure la ville d'une bonne muraille qui coûte 3000 florins.
Les murs de 2 m d'épaisseur (qu'on voit encore derrière l'église actuelle) forment un rempart de 25 m de haut tandis qu'à l'Ouest et au sud, ils sont bordés de fossés.
Deneuvre
La Tour des Voués
Ancien château
A la fin de 14ème siècle, alors que le bourg de Baccarat se développe de plus en plus, des rivalités vont opposer Baccarat et Deneuvre. Cependant, l'industrie se développe rapidement à Baccarat. En 1459, en plus de son vin réputé, la cité est surtout renommée pour ses drapiers. Baccarat possède en outre des tanneries et des taillanderies florissantes, trois moulins à farine, deux moulins à écorces et on y a même construit un petit hôpital. Les bouchers deviennent assez nombreux pour qu'on y établisse une corporation le 28 septembre 1559. Baccarat est une ville pleine de prospérité.
La cristallerie
Aux alentours de 1600, le commerce du bois est le plus lucratif et on en vend jusqu'à Nancy. Et ceci jusqu'en 1760, date à laquelle la saline de Rosières, principale cliente de Baccarat, ferme. Alors que tous se demandent comment utiliser ce bois, l'évêque de Metz songe à installer une verrerie. Monseigneur de Montmorency Laval présente une requête au roi Louis XV : « la France manque de verreries d'art, c'est pour cela que les produits de bohème y entrent en si grand nombre, d'où il suit une exportation étonnante de deniers à un moment où le royaume en aurait un si grand besoin pour se relever de la funeste guerre de sept ans ». La requête est agréée par Louis XV en son conseil tenu à Fontainebleau le 16 octobre 1764.
L'usine a droit à quatre fours et cent ouvriers. Elle doit fabriquer du verre à vitre et des verres de table. Les maîtres verriers ont la qualité de gentilshommes et portent l'épée. Le parlement de Metz enregistre tout mais à cause de l'importante consommation de bois prévue, il limite à trois le nombre de fours qui pourraient fonctionner ensemble. La verrerie s'installe sur la rive droite de la Meurthe, juste en face de Baccarat, là où elle va y faire la fortune de la ville.
En 1766, à la mort de Stanislas, Baccarat et Deneuvre sont incorporées à la France.
La verrerie est donc implantée sur la rive droite de la Meurthe alors que le bourg se trouve sur la rive gauche : un pont devient alors indispensable.
Le 28 août on procède à la bénédiction de la première pierre du beau pont de sept arches elliptiques, long de 105 mètres. La rive droite ne tarde pas à se couvrir de maisons où s'établissent commerçants et aubergistes.
En 1791, Baccarat devient chef-lieu de canton. Au début du 19ème siècle, les guerres de Napoléon 1er et le blocus continental sont très défavorables à la verrerie. En 1804, la faillite est déclarée, l'usine est vendue. En 1811, il faut éteindre deux fours sur quatre, si bien qu'en 1814, la verrerie n'occupe plus que 60 ouvriers au lieu de 400. Bien entendu, le bourg en supporte les conséquences : de 1294 habitants en 1805, sa population est tombée à 900 habitants. L'usine va être de nouveau vendue. Le 15 mai 1816, Monsieur d'Artigues rachète l'usine pour 862 kg 52 g d'or fin.
Verre à eau de 1880
Le 9 avril 1817, il est autorisé par le roi Louis XVIII à installer une cristallerie dans la verrerie Sainte Anne : il peut mettre en service quatre fours à 12 pots. La nouvelle usine ne fabrique plus que du cristal à base de plomb. En 1817, elle occupe 300 verriers et on créé de nouveaux ateliers (poterie et taillerie). Mais des ennuis financiers surgissent et le 7 janvier 1823, l'usine est cédée à M Godard et Cie. Elle devient la propriété de « la compagnie des verreries et cristalleries Vonèche Baccarat » qui prend en 1881, le nom de « Compagnie des Cristalleries ».
Les administrateurs de la compagnie développent la production et améliorent sans cesse les produits et la fabrication, par la sélection des matières premières et l'introduction de machines, ils arrivent à la perfection des produits.
En 1841, on fabrique des verres de couleur en cristal doublé. Divers procédés apparaissent et ainsi, le nombre d'ouvriers va croissant. La compagnie se préoccupe aussi des apprentis : en 1859, elle crée une pension pour 50 « gamins » et en 1873, elle en reçoit 200. Bien entendu, les logements sont insuffisants à Baccarat, il devient nécessaire de construire. La compagnie veut loger ses ouvriers et plus de 200 logements sont construits dans la cour des cristalleries. Baccarat s'agrandit : la route impériale 59 devient la route nationale 59 et se borde de maisons, de commerçants et des magasins s'ouvrent sur la rive gauche.
En 1850, on bâti l'hôpital actuel dans la « rue derrière le grand mur ». Le 10 mars, 1853, Baccarat est déclaré ville par un jugement du tribunal de Lunéville.
Diorissimo, 1955
De 1853 à 1855, on construit l'église de style gothique près du pont de la Meurthe, cette église est solennellement inaugurée en octobre 1856. par contre, on assiste à un essai de démolition de la Tour des Voués en 1855 : la toiture en forme de flèche est supprimée, tandis que les planchers et les poutres sont enlevés.
Un jury officiel assurait récemment que « devenu synonyme de perfection, le nom Baccarat, ambassadeur du goût français, apporte dans le monde une certaine idée de la France ». Ce prestige repose sur un principe essentiel dont Baccarat ne s'est jamais départi depuis sa création, la qualité, un acte de foi qui se réalise chaque jour du plus humble au plus haut, non seulement dans un esprit de perpétuation, mais aussi dans une recherche permanente d'amélioration des moyens de production.
Le cristal clair et transparent est obtenu par la fusion à haute température, pendant 36 heures, d'un mélange se composant comme suit : trois parts de silice, deux parts d'oxyde de plomb, une part de potasse d'Alsace et quelques produits chimiques qui aident à la fusion. Cette dernière s'effectue à 1450° environ.
La dénomination de Cristal n'est accordée que si le mélange comprend au moins 24 % de plomb. Le Baccarat est le cristal le plus pur du monde et contient 31.7 % de plomb.
Ainsi, il est important de pouvoir reconnaître la qualité Baccarat grâce à sa marque déposée. Les pièces conformes aux critères de qualité reçoivent alors la marque déposée Baccarat : une estampille avec au centre une carafe, entourée d'un verre et d'un gobelet.
Créée en 1855, cette marque fut tout d'abord imprimée sur une pastille en papier, collée sous chaque objet et depuis, 1938, elle a été remplacée par un marquage indélébile à l'acide, puis récemment au jet de sable.
Ancienne église
Le XXème siècle
La ville se construit petit à petit et de nouvelles industries voient le jour. En 1880, Monsieur Drouard fonde une serrurerie près du Pâtis. Celle-ci se développe et prend en 1881 le nom de Constructions Métalliques de Baccarat et à pour principale tâche, la fabrication de pylônes électriques, solides et élégants. C'est aussi à cette époque que se développe l'industrie de la broderie dans la région. Citons l'installation de la broderie Deveney en 1894. Les industries sont en plein essor mais la guerre gronde et la cité va connaître quelques semaines d'occupation allemande.
Après le retour de la paix, chacun reprend le travail mais la cristallerie a beaucoup souffert et n'a pas encore retrouvé tous ses débouchés : de nombreuses maisons et le pont sont à reconstruire.
Destruction du pont pendant la 1ère guerre
v
Les industries ont repris le travail. M. Carel fonde en 1920 une entreprise de broderie mais la crise est proche et en 1929, rien ne va plus. Les entrepreneurs de broderies disparaissent les uns après les autres et il faut attendre 1933 pour voir cette industrie reprendre une production normale et 1945 pour renouer des relations avec les marchés extérieurs.
La seconde guerre mondiale éclate et les Allemands occupent la ville le 20 juin 1939. Jusqu'en août, des milliers de prisonniers militaires sont internés à la cristallerie et dans les casernes Lamirault et Haxo. Des années de combat défilent et le 6 juin 1944, on apprend le débarquement allié en Normandie; l'espoir grandit mais l'occupant devient nerveux et en août 44, la gare est mitraillée. Le 14 septembre, cinq résistants tombent glorieusement sous les balles de la gestapo, dans le parc de la cristallerie, en chantant la Marseillaise.
Le 7 octobre, l'église est bombardée vers 15 heures. Dix personnes, parmi lesquelles, l'abbé Munier, y trouve la mort.
Enfin, le 31 octobre, la 2ème DB pénètre à Baccarat et se répand sur la rive droite de la Meurthe. Le char du Lieutenant Mac Clenahan fonce sur le pont et tire au canon sur le groupe, qui de l'autre côte, s'apprête à démolire le pont. Baccarat est enfin délivré et le monument Leclerc, près du pont, rappelle en même temps que le souvenir de la glorieuse 2ème DB, celui des 59 victimes.
hôtel du pont centre ville
Dès 1945, l'industrie reprend son essor, arrêté par la guerre. A broderie perlée et pailletée connaît un renouveau certain. La maison Carel travaille pour les grands couturiers parisiens et exporte ses magnifiques réussites dans le monde entier. Mais la guerre à laissé des ruines, de plus, le nombre des naissances augmente et de 5034 habitants en 1934 la cité atteint 6024 le 10 mai 1954 ; il faut construire.
En même temps que les maisons, en janvier 1953, débute la reconstruction de l'église démolie par le bombardement. Le nouvel édifice, construit en béton armé, avec une charpente apparente, des vitraux en cristal de Baccarat, un clocher pyramidal séparé est d'un style vraiment original et attire de nombreux curieux. Certains critiquent, d'autres admirent la hardiesse des lignes et des vitraux mais peu sont ceux qui restent indifférents.
Le culte y est célébré pour la première fois le 13 octobre 1957, alors que l'édifice n'est pas encore terminé. La même année, le syndicat des parfumeurs français remet à sa Majesté la Reine Elisabeth II d'Angleterre, lors de sa visite à Paris, un flacon de parfum. Celui-ci, exemplaire, unique, à été fabriqué par la cristallerie dont la renommée est toujours aussi grande.
Pour en savoir + un livret est en vente à l'office de tourisme au prix de 5€ + frais de port
Des audio-guides peuvent être loués à l'office de tourisme pour une visite commentée : 3€/pers.
Les apôtres
La nef de l'église, l'orgue
L'hôtel de ville et son parc
Construite en 1924, par l'architecte Devile, la mairie s'inspire des maisons flamandes.
Sur la façade des macarons sculptés dans le gré représentent les différents métiers du cristal.
Rénovée entièrement en 2004, la mairie se prête à de nombreuses expositions.
La salle du conseil est ornée d'un lustre en cristal, ainsi que la salle de la fraternité.
Le bâtiment a été offert à la commune par les frères Michaut, en contre partie celle-ci avait obligation d'entretenir et de conserver le parc situé à l'arrière. Grâce au talent des jardiniers, le parc possède une roseraie et de nombreuses espèces d'arbres. Une aire de jeux abrite de nombreux terrains (skate parc, basket..) et des jeux pour les enfants.
En été, il est le cadre des Insolites, expositions de sculptures contemporaines, disposées dans tout le parc.
Macarons de Malherbe sur la façade la mairie, représentant les métiers du cristal
à gauche, un tailleur; à droite, un souffleur
28 Mai: "La Callas" à 20h à la Salle des Fêtes . Intervenant: Henry-Jean SERVAT. Journaliste et écrivain de renom, auteur d'un ouvrage dédié à Maria Callas, Henry-Jean Servat commentera à sa manière la vie de la célèbre cantatrice. Entrée gratuite ( nombre de places limité).
Henri Jean Servat
Manifestations culturelles
Du 12 mai au 13 juin: "Sensibilisation à l'OPERA"
Exceptionnelle exposition de costumes d'opéra:
La salle des fêtes accueille durant cette période une magnifique exposition de costumes d'opéra ( présentée au Château de Chambord) issus du prestigieux Festival "Opéra en plein-air" produit par Akouna (vu au Château d'Haroué). Cette exposition sera complétée par des maquettes de décors, maquillage, coiffure et costumes de l'Opéra National de Lorraine.
Les visiteurs pourront admirer des crétions de grands couturiers autour de célèbres opéras: La Traviata, Don Giovanni, Les noces de Figaro, le Barbier de Séville, Rigoletto, les Contes d'Hoffmann... Tous ces costumes de scène sont autentiques ( accompagnés de photos de scène lors de représentations lyriques).
Visite libre ( groupes sur réservation) du lundi au dimanche 10h - 12h /14h - 18h
du 4 au 22 MAI à l'Hôtel de Ville
franz stock
Un prêtre allemand prêt à tout pour sauver des français…
Des témoignages bouleversants !
Une exposition organisée conjointement avec le Comité de Jumelage de Gernsbach.
En partenariat avec le Comité de Jumelage Gernsbach-Baccarat, et au moment des cérémonies du 8 mai, l'Hôtel de Ville de Baccarat présentera dans son antre un témoignage historique de l'Abbé Franz STOCK, aumônier de la colonie allemande à Paris en 1934. En 1940, il devient celui des prisons militaires de Fresnes, de la Santé et du Cherche-Midi, jusqu'en 1944. Son principal fait d'armes est d'avoir eu le courage de soutenir et d'accompagner les condamnés au fort du Mon-Valérien. Il assiste plus d'un millier de condamnés à mort, qu'ils soient catholiques, juifs, communistes ou incroyants.
A la libération de Paris, en août 44, Franz Stock est arrêté et envoyé dans un camp. Puis, de 1945 à 47, il devient l'incroyable supérieur du « séminaire des barbellés » à Chartres.
En son honneur, à Paris, la Place Pierre-de-Coubertin dans le 16ème arrondissement fut renommée en 1994 : Place de l'Abbé-Franz-STOCK.
A l'Hôtel de Ville de Baccarat, vous pourrez découvrir le parcours incroyable d'un prêtre qui a connu les deux guerres mondiales, d'une flamme au cœur de l'enfer ! Celui d'un être dont on dit « Franz Stock, ce n'est pas un nom, c'est un programme ». Toute sa vie de prêtre allemand, ami de la France, est en effet un véritable « programme d'espérance », annonciateur d'une Europe fondée sur la paix et la réconciliation.
Sa discrétion, son humilité, son courage sont à l'image de sa force de réconciliation, à l'espoir que souhaite transmettre le Comité de Jumelage et la Municipalité, au-delà des travers humains.
A noter que le Comité de Jumelage a montré l'exposition à la mairie de Gernsbach en juin 2009 et que la vie et l'oeuvre de Franz Stock ont capté l'attention de beaucoup de gens. Souhaitons qu'il en soit ainsi à Baccarat.
tableau franz stock
Entrée libre : du lundi au vendredi de 8 h à 12 h et 13h30 à 18 h (sauf jeudi 14 h et vendredi 17 h30) et le samedi de 10 h à 12 h.